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Les membres composant la commission spéciale sur le modèle de développement ont été désignés jeudi 12 novembre par le roi Mohammed VI. Le président de la commission, Chakib Benmoussa, ancien ministre de l’Intérieur et ambassadeur du royaume à Paris (un poste qu’il conservera), avait été nommé le 19 novembre. La commission livrera au souverain son rapport fin juin 2020.
La liste de 35 noms ne comporte pas beaucoup de surprises. La plupart des personnalités nommées sont connues et habituées à prendre la parole sur les questions liées au développement, à l’instar de l’enseignant et politologue Mohamed Tozy. Certains sont déjà membres d’institutions nationales, comme Hakima Himmich, professeure de médecine et figure de la société civile, présidente de l’Association de lutte contre le Sida (ALCS) et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) – dont le nouveau président, Ahmed Réda Chami, figure aussi dans la liste.
Une surprise : la nomination de Karim Tazi, administrateur de sociétés, patron tourné vers le continent africain mais aussi personnalité publique très indépendante, habitué aux sorties polémiques, n’hésitant pas à soutenir les oppositions islamistes et de gauche.
Dans la liste, on retrouve toutefois quelques profils « littéraires » inattendus : Rachid Benzine, islamologue, auteur, professeur à l’Université catholique de Louvain et à la Faculté de théologie protestante de Paris, mais aussi Driss Ksikes, intellectuel touche-à-tout, dramaturge, et même Fouad Laroui, romancier – et chroniqueur régulier à Jeune Afrique.
Certains ont des profils davantage technocratiques et politiques : Driss Jettou, l’ancien Premier ministre et puissant président de la Cour des comptes, l’ancien ministre de l’Industrie Ahmed Réda Chami, ainsi que Mostafa Terrab, PDG du groupe OCP, aujourd’hui doté d’une fondation et d’un think tank, le Policy Center for The New South, particulièrement actif sur les questions agraires. Un chargé de mission au cabinet royal est aussi appelé à donner son point de vue : Noureddine Omary, inspecteur des finances et ancien président de la Banque centrale populaire (BCP).