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Dans ce récit, Mounir raconte ainsi avoir «pris un bus pour environ 40 euros» d’Istanbul vers Pazarkule, située à la frontière avec la Grèce. Ce père de famille casablancais de 43 ans dit avoir rapidement réalisé l’état de confusion et de tensions. «Les Turcs nous disent de passer, mais les Grecs nous en empêchent par tous les moyens», se souvient-il.
Mounir n’était d’ailleurs pas le seul Marocain du groupe à tenter de traverser cette frontière. En effet, il raconte avoir entrepris la traversée avec cinq autres nationaux. Selon lui, tous se sont «fait refouler violement» à plusieurs reprises. «Les Grecs utilisent du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes. L’un de mes camarades a même dû aller se faire soigner à l’hôpital pour une blessure reçue au bras», déclare encore le ressortissant.
Par conséquent, «cela fait presque une semaine» que Mounir, ses compères et d’autres migrants de différentes nationalités dorment dehors. Si l’un des Marocains «a décidé de retourner à Istanbul», l’homme de 43 ans reste déterminé à passer du côté de l’espace Schengen.
Depuis l’annonce de la Turquie d’ouvrir sa frontière avec la Grèce, les deux pays s’adonnent à une guerre de mots, s’accusant mutuellement des violences dont les migrants font part. Selon les autorités turques, un migrant a été tué mercredi et cinq autres ont été blessés par des «tirs à balles réelles» des forces grecques, ce qu’Athènes «dément catégoriquement», avançant que les tirs proviendraient de l’armée turque.
Source : https://www.yabiladi.com/articles/details/90112/grece-turquie-migrant-marocain-temoigne.html