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Le Forum marocain pour la démocratie et les droits de l’Homme (FMDDH) appelle les autorités marocaines à « intervenir d’urgence » pour mettre un terme aux tragédies humaines que vit en ce moment même des Marocains aux frontières terrestres turco-grecques. Il demande également aux deux Chambres du parlement de constituer une mission d’information pour enquêter sur les cas de torture et de violences aggravées, dénoncés par les Marocains sur place via les réseaux sociaux.
Dans une lettre adressée au ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, au ministre de l’Intérieur, au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine, et des Marocains résidant à l’étranger et à ses ministres délégués, au délégué ministériel aux droits de l’Homme, et à la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), le FMDDH rapporte que les migrants marocains se trouvant sur le territoire turc et tenant d’accéder à l’espace européen via la Grèce voisine, sont « victimes de tortures et d’abus », précisant qu’« ils ont été déshabillés de force et laissées nus, en violation de toutes les valeurs humaines ».
Le Forum marocain déclare au préalable qu’il « suit avec inquiétude la souffrance de centaines de Marocains aux frontières terrestres turco-grecques » après la décision d’Ankara d’ouvrir ses frontières et de permettre aux migrants, toutes nationalités confondues, de gagner l’Europe.
Le collectif défenseur des droits humains critique dans sa correspondance aux officiels marocains « les abus sur les demandeurs d’asile et des immigrants du Maroc et d’autres pays, tels que la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, les pays d’Asie centrale, les pays d’Afrique de l’Est et d’autres d’Égypte, de Tunisie, de Libye, d’Algérie et de Palestine, au lieu de mettre en œuvre des approches humanitaires, de solidarité et des droits de l’Homme ».
L’appel formulé au gouvernement et aux autorités marocaines va dans le sens de l’« interférence avec les intérêts du ministère grec des Affaires étrangères », afin de « rapatrier les migrants marocains dans leur pays », et de « mettre fin à la tragédie qu’ils vivent après l’échec de leur projet de se rendre en Europe de manière irrégulière à travers la frontière turco-grecque ».
Aussi, un appel a été adressé aux présidents des deux Chambres du parlement marocain dans le but de constituer une mission d’information, « à même de connaître la réalité des souffrances de nombreux enfants, femmes et citoyens marocains coincés en Turquie et en Grèce ».
Rappelons que, fin de la semaine dernière, des migrants marocains, de différentes catégories d’âge, sont apparus dans des vidéos sur les réseaux sociaux, se plaignant du « traitement cruel » infligé par les autorités grecques, dès leur franchissement de la frontière. Ils déclarent avoir été « torturés » et « battus ».