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Kiosque360. Pour fuir le coronavirus qui sévit en Espagne, une centaine de jeunes immigrés marocains ont fait la traversée en sens inverse, vers le Maroc, à bord de deux bateaux pneumatiques. Chacun d’entre eux a versé 60.000 dirhams aux passeurs.
Face à la pandémie de coronavirus, l’immigration clandestine se fait, désormais, du nord vers le sud de la méditerranée. Les clandestins marocains qui avait émigré en Espagne font ainsi le chemin inverse, dans les mêmes conditions, pour fuir le covid-19 et rejoindre le Maroc. Les éléments de la gendarmerie et les autorités locales ont donc décrété l’état d’alerte maximale dans la région de Larache. Ils livrent d’ailleurs une véritable course contre la montre pour sauver les dizaines de jeunes revenus d’Espagne à bord des deux bateaux pneumatiques qui ont été pris dans une mer déchaînée.
La peur de la pandémie, l’instauration de l’état d’urgence en Espagne, le chômage et la pression faite sur les traficants de drogue ont contraint ces Marocains à retourner dans leur pays. Selon des sources autorisées, chacun de ces 100 «immigrés» a versé 60.000 dirhams aux organisateurs de l’opération. Mais, à l’approche des côtes marocaines, près de Larache, ils ont été surpris par d’énormes vagues et sont restés bloqués dans les eaux une journée entière. Un passeur originaire de Kénitra a pu les conduire jusqu’à une plage située près du douar Akla, moyennant une somme de 300.000 dirhams.
Dans son édition du jeudi 2 avril, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que ces revenants, qui craignaient d’être poursuivis par les autoristés, se sont volatilisés dans la nature dès leur arrivée. Les éléments de la gendarmerie royale de la commune Laouamra ont bien diligenté une enquête, mais ils n’ont pu localiser aucun «immigré» dans les douars de cette localité. Les gendarmes de Moulay Bousselham, qui ont pris le relais, ont cependant retrouvé la trace de certains d’entre eux, qui s’étaient réfugiés dans des endroits insolites. Un homme a ainsi été surpris recroquevillé dans un four traditionnel en argile, dans le douar Chaoufaa. Les recherches continuent dans des douars situés dans les communes de Moulay Bousselham et Sidi Boubker Haj, relevant de la province de Kénitra. L’objectif est surtout de s’assurer que les fuyards ne sont pas porteurs du virus.