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Le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) va ouvrir d’ici la fin de l’année un bureau sur les îles Canaries alors que le nombre d’arrivées de migrants a considérablement augmenté ces derniers mois. L’agence onusienne va ainsi « identifier et assister ceux qui ont besoin d’une protection internationale ».
Une équipe du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) va s’installer d’ici la fin de l’année sur les îles Canaries, a déclaré lundi 13 juillet la représentante de l’agence onusienne en Espagne lors d’une visite de quatre jours dans l’archipel espagnol situé au large du Maroc.
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Ce déplacement est l’occasion pour Sophie Muller de rencontrer les « différentes autorités des îles, ainsi que des institutions et des ONG » alors que les arrivées de migrants aux Canaries ont considérablement augmenté ces derniers mois, indique le HCR dans un communiqué.
Entre janvier et juin 2020, 2 700 personnes sont arrivées dans l’archipel, contre 464 sur la même période l’an dernier, selon les chiffres de l’organisation. La majorité des migrants qui débarquent aux Canaries sont originaires du Mali, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, de Guinée et du Maroc.
Enero-junio 2020: 2.700 personas llegaron a las islas Canarias x ?. Mismo periodo de 2019= 464
Sophie Muller, Representante de #ACNUR España, empieza hoy una visita a las islas para recabar info y trasladar recomendaciones sobre protección internacional https://t.co/jscLSM12iU
— ACNUR España (@ACNURspain) July 13, 2020
« Identifier et assister »
Si la route des Canaries était très empruntée jusqu’au début des années 2000, le nombre d’arrivées de migrants avait chuté ces dernières années en raison de contrôles renforcés aux frontières. Mais l’instabilité en Libye et l’importante présence policière dans le nord du Maroc ont poussé de nombreux migrants à changer de route et à tenter leur chance depuis les côtes ouest-marocaines, mauritaniennes ou sénégalaises.
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« Il est important de renforcer notre présence afin d’identifier et d’assister ceux qui ont besoin d’une protection internationale, mais aussi les mineurs isolés et les personnes vulnérables », précise à InfoMigrants Maria Jesus Vega, porte-parole du HCR en Espagne. L’agence onusienne organisait jusque-là deux à trois missions par an aux Canaries.
« C’est une route longue et dangereuse dans laquelle s’embarquent hommes, femmes et enfants, dont certains voyageant seuls », signale encore le HCR, qui dénombre 182 personnes mortes depuis le début de l’année en tentant de rejoindre l’archipel espagnol.