Appelez nous : +212 (0)537-770-332
Sept anciens prisonniers et militants du mouvement du Hirak, qui a mené les soulèvements sociaux du Rif en 2017, ont fui ces dernières 48 heures le Maroc et sont arrivés illégalement à bord de deux embarcations sur les côtes espagnoles non loin de Grenade, a rapporté EFE.
Les jeunes avaient été condamnés à des peines de prison allant jusqu’à trois ans pour divers de degrés de participation aux manifestations et au moins l’un d’entre eux était recherché par la police pour un nouveau procès qui aurait pu le renvoyer en prison, précise la même source citant des proches.
L’un des deux bateaux où ont embarqué les migrants a passé jusqu’à 24 heures dans les eaux de la mer d’Alboran avant d’être assisté par un navire espagnol de sauvetage maritime.
Des sources familiales ont expliqué à EFE qu’outre des raisons économiques, la principale raison qui les a poussés à émigrer est « la persécution policière et dans certains cas judiciaire ».
Quatre autres pateras en provenance également du Rif qui ont été interceptées dans les dernières heures par les services de sauvetage maritime dans les eaux au sud de Grenade, avec un total de 36 personnes à bord, dont deux femmes et sept mineurs.
L’émigration du Rif vers l’Espagne a été réactivée depuis le milieu de l’année dernière et une étude indépendante a dénombré qu’au moins 1 766 personnes de cette région du nord du Maroc sont arrivées clandestinement sur les côtes sud de l’Espagne au second semestre 2020.
En 2020, et selon les données de Frontex, 17 057 émigrants sont arrivés en Espagne par la « route méditerranéenne », dont 3 566 marocains. La Croix-Rouge espagnole, pour sa part, a dénombré 1 789 arrivées rien qu’à Motril, dont environ la moitié étaient des Marocains.