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Le ministère français de l’Intérieur a rendu public son dernier rapport sur les chiffres clés de l’immigration au titre de 2020. Ces indicateurs présentés sont annuels et vont jusqu’à 2020, année la plus récente pour laquelle des résultats sont disponibles.
Ils sont organisés autour de grands thèmes que sont la population étrangère en France et dans d’autres pays, les titres et documents de séjour, les visas, l’asile, l’intégration, la lutte contre l’immigration irrégulière et l’immigration dans les DOM.
En termes de visas et titres de séjour, le ministère relève que l’année 2020 est marquée par le début de la pandémie de Covid 19 et les premières périodes de confinement.
Les restrictions sur les déplacements de personnes, internationaux en particulier, et la fermeture ou le ralentissement de l’activité de certaines administrations en font une période inédite. Ses résultats en termes d’immigration ne peuvent être comparés à ceux des années antérieures sans avoir à l’esprit ces spécificités.
Il en ressort que l’activité visa s’est effondrée dès la première période de confinement. Les ambassades et consulats de France à l’étranger ont traité 870798 demandes de visas en 2020 contre 4290482 en 2019. Le nombre de délivrances a logiquement suivi la même tendance (- 79,8 %), avec 712317 visas délivrés en 2020.
Les quatre premiers pays (Maroc, Russie, Algérie et Chine) assurent environ 43 % de l’activité de délivrance de visas de notre réseau.
Le Maroc devient ainsi le premier pays de délivrance malgré une baisse prononcée (- 71,5 %). La Chine est le pays où l’impact de la crise pandémique de la Covid-19 est la plus marquée avec une baisse de la délivrance de visas français de 91,5 %: elle passe de la première à la quatrième place.
À l’instar des autres pays du Maghreb, l’impact de la crise sanitaire sur la délivrance de visas en 2020 est un peu moins marqué pour l’Algérie que pour l’ensemble des pays (- 73,5 % contre – 79,8 % pour l’ensemble des pays), fait encore noter le ministère.
Les statistiques révèlent en outre que trois premiers titres sur dix sont délivrés à des ressortissants des pays du Maghreb
Les principales nationalités ne sont pas toutes affectées avec la même ampleur par le recul général des migrations dans le contexte de la covid. Les ressortissants marocains et algériens restent les plus nombreux parmi les bénéficiaires de premiers titres de séjour en France avec un repli nettement inférieur à celui d’ensemble (respectivement -14,1 % et – 12,9 %). Les Tunisiens gardent la troisième place mais connaissent une baisse plus proche de la moyenne (- 21,6 %). Ce sont les ressortissants chinois (- 44,6 %) et États-uniens (- 40,7 %) qui marquent les plus fortes diminutions, sur les titres étudiants en particulier.
Pour ce qui est de la délivrance des titres étudiants, qui a poursuivi sa tendance baissière en en 2020 (-20%), avec 72306 premiers titres délivrés, les origines les plus fréquentes pour les nouveaux étudiants sont le Maroc (12657), l’Algérie (6025), la Chine (5048), la Tunisie (3998) et le Sénégal (3576).
L’année 2020 a également été celle où le Maroc est devenu le premier pays d’origine des personnes naturalisées françaises. Comme les années précédentes, les pays d’origine les plus concernés par l’acquisition de la nationalité française relevant du ministère de l’Intérieur, sont le Maroc qui passe en tête avec 8103 ressortissants devenus Français, et l’Algérie (7363 acquisitions de la nationalité française).
Ensemble, les pays du Maghreb représentent 37,8 % de l’ensemble des acquisitions de nationalité. Le Royaume-Uni est le premier des pays européens mais la progression enregistrée en 2019 (+ 23,8 %), en lien avec le Brexit est stoppée par le Covid en 2020. On enregistre 2775 Britanniques devenus Français en 2020 après 3557 en 2019.