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Suite à la rupture signifiée par les événements de Nador, le Maroc et l’Union européenne viennent de s’accorder sur une “actualisation” de leur coopération en matière de migration pour “parer aux nouveaux modes de fonctionnement des réseaux de traite des êtres humains”.
Le Maroc et l’Union européenne (UE) viennent de s’accorder sur la mise en place d’un nouveau partenariat sur les questions migratoires, qui devrait inclure des mécanismes visant à faire face aux nouveaux modes opératoires des organisations criminelles spécialisées dans la traite des êtres humains.
Une annonce qui vient après la réunion entre le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, son homologue espagnol Fernando Grande-Marlaska et la commissaire à l’Intérieur de l’UE, Ylva Johansson qui s’est tenue ce vendredi 8 juillet à Rabat et qui avait pour objet la lutte contre les réseaux de traite des êtres humains.
La rencontre fait suite aux événements de Nador du 24 juin, aux portes de Melilia, dont la violence et l’organisation représentent un changement de paradigme, tant pour les autorités marocaines qu’espagnoles.
“Ces événements, en plus de constituer une tragédie humaine, mettent à l’épreuve les mécanismes traditionnels de lutte contre la traite des êtres humains et démontrent l’extrême dangerosité des réseaux de traite des êtres humains et les risques qu’ils sont prêts à générer”, ont souligné les trois hauts responsables, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur espagnol.
Pour le département de Grande-Marlaska, ce nouveau mécanisme de coopération opérationnelle devrait comprendre l’appui à la gestion des frontières et le renforcement de la coopération policière, notamment via la création de procédures d’enquêtes conjointes. S’y ajoutent des mécanismes de sensibilisation aux dangers de l’immigration irrégulière ou encore le renforcement de la coopération entre les services de sécurité marocains et les agences de l’Union européenne.
Le ministère espagnol de l’Intérieur a par ailleurs rappelé que les mécanismes de coopération actuellement en place permettraient “d’arrêter 40 % des mouvements migratoires irréguliers à l’origine”.
À l’heure où nous mettons cet article en ligne, aucune communication n’a été faite du côté du département de Laftit.