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Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) se réuniront le 25 novembre à Bruxelles pour discuter de la politique migratoire après la crise franco-italienne sur l’accueil d’un bateau de migrants, a annoncé jeudi 17 novembre la présidence tchèque du Conseil de l’UE.
Le refus de Rome d’accueillir le navire Ocean Viking, avec 230 migrants à son bord, finalement accueillis en France, a provoqué une crise diplomatique avec Paris. La France avait réclamé des «initiatives européennes» pour «un meilleur contrôle des frontières extérieures et des mécanismes de solidarité».
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La présidence tchèque a annoncé sur Twitter avoir convoqué un «Conseil extraordinaire des Affaires intérieures» lors duquel «les ministres aborderont la situation actuelle sur toutes les routes migratoires». La question migratoire est une pomme de discorde entre les Vingt-Sept. Ils sont divisés sur les mécanismes de solidarité à mettre en place pour soulager les pays en première ligne dans l’accueil de migrants, notamment en Méditerranée.
Les pays d’Europe centrale sont hostiles à toute relocalisation des migrants sur leur territoire, alors que le règlement Dublin confie l’examen d’une demande d’asile au pays par lequel le candidat est entré dans l’UE. La réunion du 25 novembre devrait aborder la réforme des règles d’asile, paralysée depuis 2015, ainsi que la protection des frontières et les mécanismes de solidarité, a indiqué un diplomate européen à l’AFP.
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La politique de l’UE envers les pays d’origine et de transit des migrants ainsi que le rôle des ONG «instrumentalisées par les passeurs», seront aussi au cœur des discussions, a estimé ce diplomate. «Les tensions entre la France et l’Italie posent un problème, il faut les désamorcer», a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, avait qualifié d’«inacceptable» le refus de l’Italie d’accueillir l’Ocean Viking. Il avait demandé à l’Europe «de se prononcer très rapidement sur les suites à donner». En annonçant sa décision d’accueillir le bateau, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait indiqué que, par mesure de rétorsion, la France suspendait avec «effet immédiat» l’accueil prévu de 3.500 migrants actuellement en Italie. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni avait dénoncé une réaction «agressive» et «injustifiée», rappelant que son pays avait déjà accueilli près de 90.000 migrants depuis le début de l’année.