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GADEM lance « Wach 3adi ? », une capsule destinée à déconstruire les stéréotypes sur la migration
23.12.2022 GADEM lance « Wach 3adi ? », une capsule destinée à déconstruire les stéréotypes sur la migration
Au Maroc, comme ailleurs, la migration est marquée par plusieurs stéréotypes qui même « innocents » peuvent être très nuisibles. En vue de les déconstruire, le groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM) lance la capsule « Wach 3adi? ».
Wach 3adi ? traite des mots qui sont employés au quotidien pour nommer un·e voisin·e, un·e ami·e ou une personne que l’on a croisé dans la rue dernièrement, des termes tels que « azzi » ou « monami » qui peuvent être utilisés sans intention de nuire, voire sur le ton de la plaisanterie, alors qu’en réalité, on ignore souvent l’impact véritable qu’ils peuvent avoir sur les personnes visées, explique le Groupe.
En effet, ces termes réduisent tout un groupe de personnes à la couleur de leur peau, voire à leur statut de non ressortissant·e marocain·e, ce qui participe à catégoriser et n’est pas sans conséquence sur la dignité de ces personnes.
Ces expressions sont généralement une manifestation de la perception biaisée que l’on peut avoir des personnes noires non ressortissantes marocaines. Elles peuvent être originaires de différents pays d’Afrique ou d’ailleurs, mais sont souvent réduites à un seul groupe : « les Africain·e·s » ou « les Sénégalais·es ».
Également, catégorisées comme « migrant·e·s », voire « migrant·e·s clandestin·e·s », ces personnes sont stigmatisées, alors que la couleur de la peau ne peut à elle-seule apporter aucune information sur leur situation administrative, leur statut social, ni leurs ambitions personnelles. Ce sont finalement nos préjugés et stéréotypes qui s’expriment à travers ces termes.
Ainsi, à travers cette capsule vidéo, le GADEM souhaite déconstruire les préjugés et stéréotypes sur les migrations au Maroc et tend à expliquer ce que ces termes portent et comment ils impactent les personnes ciblées.
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