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Derrière la décision de Rabat, plane également l’ombre du dossier de la contrebande. En octobre dernier, les autorités marocaines avaient décidé de mettre un terme au trafic dans la région, pourtant principales ressources de milliers de familles dans le nord, en fermant la frontière avec la ville de Sebta (Ceuta).Le patron de la douane marocaine, Nabyl Lakhdar, avait confié à la presse que Melilla devait être la prochaine ville sujette à un isolement, pour combattre la contrebande avec les enclaves espagnoles. Dans ses déclarations à EFE, Lakhdar expliquait qu’il n’était question que de temps avant que les mesures de Sebta puissent être appliquées à Melilla. Le délai s’expliquant par la volonté de ne pas susciter une incompréhension parmi sa population. Dans cette optique, les mesures de précaution induites par la pandémie du Coronavirus n’ont fait qu’accélérer la chose.Au-delà du dossier de contrebande, ce sont également plusieurs milliers de Marocains opérant légalement dans les deux villes contrôlées par l’Espagne qui ne vont pas pouvoir se rendre à leur travail. Si pour certaines professions, des mesures alternatives sont prévues, à l’image du télétravail, ce n’est pas le cas pour d’autres métiers (domestiques ou dans la restauration).