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L’Espagne veut mettre fin à l’entrée des migrants à travers les îles et les rochers qu’elle occupe au large des côtes méditerranéennes du Maroc après l’arrivée d’une embarcation de migrants sur les Îles Jaâfarines
La délégation gouvernementale espagnole à Melilla a annoncé en fin de semaine dernière l’intention de Madrid de mettre fin à la « route empruntée par les mafias qui trafiquent avec des êtres humains » pour accéder en Espagne par les îles et les rochers occupés par l’Espagne le long des côtes nord du Maroc, suite à l’arrivée de 40 migrants sur les Îles Jaâfarines.
Les autorités espagnoles veulent désormais éviter que les migrants qui posent pied sur ces iles soient acheminés vers l’enclave de Melilla préférant les renvoyer entre les mains des Marocains.
Helena Maleno, membre de l’ONG Walking Border, a dénoncé qu’il s’agit d’un « retour à chaud » de la part de la Guardia Civil espagnole. Celle-ci a indiqué que « des enfants, des femmes et des hommes ont été arrêtés et remis au Maroc en haute mer ». Cette procédure de refoulement expéditif avait été au centre d’une intense polémique en Espagne en 2014, rappelle Yabiladi.
La mesure a été ré-adoptée après que les îles et les rochers sous souveraineté espagnole soient devenus, au cours du second semestre 2019, un point d’entrée important pour les migrants face aux difficultés liées au franchissement de la double clôture cerclant l’enclave de Melilla, en raison de la surveillance accrue de cette clôture, à la fois par les forces de police marocaine et espagnole.
Au cours de la semaine passée, plus de 120 personnes sont entrées en territoire sous domination espagnole par ces routes, entre la veille de Noël et le 26 décembre, et plus de 600 depuis le 31 juillet, jour où les embarcations de migrants ont commencé à accéder de manière répétée aux îles Jaâfarines et aux rochers de Vélez de la Gomera et Alhucemas, situés au large des côtes du Maroc et de Melilla.