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Vous avez très certainement entendu ce genre de phrases quelque part… Quelques exemples pour répondre efficacement à ce type de remarques.
Une phrase qui commence par « Je ne suis pas raciste, mais… » ou « … d’ailleurs…. », Interpelle. Vous pouvez être sûre que la suite sera très ambigüe, voire clairement à caractère raciste. Embaucher une personne racisée* ne protège en rien du racisme, d’autant plus lorsqu’il s’agit de postes d’employé·e·s de maison pour lesquelles on associe assez systématiquement certaines catégories de personnes, notamment les femmes originaires d’Afrique de l’Ouest, Centrale ou d’Asie du Sud-Est.
Que ce soit en raison de difficultés concrètes d’accès au séjour régulier et à d’autres fonctions ou secteurs économiques, ou à cause de stéréotypes largement répandus sur les femmes asiatiques perçues comme serviles, travailleuses et invisibles, certaines catégories de femmes étrangères sont cantonnées à des postes appartenant au secteur de l’aide à domicile, du service à la personne et de l’agriculture, rejoignant ainsi les rangs de certaines femmes marocaines qui rencontrent des difficultés similaires en termes d’accès à un emploi pérenne et digne, et restent cantonnées à des rôles dans des secteurs offrant des possibilités limitées de protection, car appartenant encore aujourd’hui à l’économie informelle.
Avoir une nounou ressortissante des Philippines ou du Sénégal n’est bien sûr pas un crime, mais ce n’est pas non plus un vaccin contre le racisme. L’équivalent en France pourrait être « Je ne suis pas raciste, je vais chez l’épicier du coin, il est arabe » ou encore « la femme de ménage est maghrébine », cela donne à réfléchir, non ?
*https://www.gadem-asso.org/racisme-race-personne-racisee-de-quoi-parle-t-on/
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