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Kamleen: Un festival citoyen à Rabat

25/10/2018

Il y aura du théâtre, du cinéma, de la musique, des ateliers pour enfants, du débat et même du codage. Pour sa première édition, le collectif Kamleen (tous ensemble) veut faire de son événement une fête annuelle, culturelle, sociale et politique.

Les 27 et 28 octobre à Rabat, 15 mouvements ou associations, partageant des valeurs communes de liberté et de vivre-ensemble, réunissent autour d’eux artistes, intellectuels, acteurs, associatifs, politiques et citoyens pour un évènement pluridisciplinaire: «Kamleen, libres et engagés».

«C’est une édition expérimentale, que nous espérons pérenniser. Il s’agit d’un travail collaboratif, horizontal, sans hiérarchisation où la culture est traitée comme un medium à part et non comme un moyen de divertissement», explique Nada El Harif, membre du mouvement Clarté Ambition Courage.

L’évènement se veut, selon ses promoteurs, «une fête culturelle et citoyenne, sans frontière entre les disciplines, pour tous et ouverte au public» et propose aux «enfants, jeunes et adultes, des espaces d’expression, d’échange de valeurs, d’idées et de savoirs, d’ouverture, et de liberté». Durant 2 jours, une vingtaine d’activités seront proposées (conférences-débats, concerts, théâtre, performances, projections, animations pour jeune public), essentiellement concentrées au Centre culturel de l’Agdal et à la Salle Allal El Fassi, ainsi qu’un espace bibliothèque où des ouvrages sont mis à la disposition du public pour la consultation et des écrivains viendront à la rencontre du public.

Des activités qui veulent pousser le public à «renouer avec la culture du débat, conjuguer les débats des idées à la fête», un appel à se réapproprier les espaces publics, culturels et politiques que lance le collectif Kamleen, afin que les acteurs, défenseurs et porteurs des valeurs d’ouverture, de liberté et de justice sociale puissent s’exprimer, se connaître et se reconnaître, et, ensemble, faire peau neuve.

Au programme des festivités: une parade d’ouverture, des ateliers pour enfants initiés «Code & Robotics for kids», une conférence autour de la ville de Tanger et un spectacle de cirque, assuré par la troupe Colokolo. Toujours pour les plus jeunes, le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM) présentera sa mallette pédagogique et ludique «Vivre ensemble au Maroc». L’atelier permettra à un jeune public (de 7 à 14 ans) de développer ses connaissances sur les migrations.

Des films d’animation conçus par la Cimade et les associations Trombone et Cumulo Nimbus, aborderont également les thèmes de la migration toujours à l’intention des enfants âgés de 7 à 12 ans. La discrimination sera également le thème d’une conférence animée par le Gadem et l’Institut Prometheus, suite à la publication du rapport «Etat des lieux des discriminations».

Du cinéma également à l’affiche avec le dernier opus de Faouzi Bensaidi, «Volubilis», présenté par l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMDCH). La projection sera suivie par une master-class animée par le réalisateur, tandis que la section marocaine de Transparency International abordera le thème de la corruption sexuelle, considérée comme «la grande oubliée du législateur marocain».

Sur fond de théâtre-forum, le parlementaire Omar Balafrej et le dramaturge Driss Ksikes, entameront une discussion avec le public autour de la pièce «Barlamane Chari3» (Parlement de la rue). Du théâtre encore avec la compagnie casablancaise le «Théâtre de l’Opprimé» qui propose du spectacle de rue entre halqa et théâtre-forum.

L’intellectuel militant Ahmed Assid se voit offrir une carte blanche à l’occasion du lancement de son émission sur YouTube «Eclairage», tandis que l’Institut Prometheus aborde les thèmes de la rédevabilité et la reddition des comptes par le biais d’une exposition photographique issue du concours «Flouss Cha3b» (l’argent du peuple), organisé par l’ONG. Le volet musicale est quant à lui confié à l’association L’EAC L’boulevart, initiatrice du festival alternatif L’Boulevard ainsi que des festivals de street art «Sbagha Bagha» à Casablanca et «Jidar toiles de rues» à Rabat.

Parmi les fondateurs du collectif, né en 2017, on retrouve des associations actives dans les sphères culturelles, sociales et politiques du pays. «Des structures qui partagent les mêmes valeurs de liberté et de vivre-ensemble», précise Nada El Harif.

A l’instar du collectif Clarté Ambition Courage (CAC), l’association l’EAC L’boulevart, la compagnie Daba Théâtre, l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH), le Théâtre de l’Opprimé de Casablanca, la Source du lion, Think Tanger, le Groupe anti-raciste de défense des migrants (GADEM), l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains (IPDDH), l’association Tilila, Transparency Maroc, la Fondation HEM, les éditions En toutes lettres, Devoxx Morocco et Devoxx4kids (organisateurs de conférences Tech au Maroc).

https://www.leconomiste.com/article/1035614-kamleen-un-festival-citoyen-rabat

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