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Alors que la mobilité transnationale des personnes a été un élément constant et influent de l’histoire économique, sociale et culturelle du monde et que les flux migratoires sont de nos jours étroitement liés aux grandes problématiques globales, les Etats ont encore l’idée que ces flux relèvent de leur souveraineté nationale et que toutes les négociations multilatérales doivent se faire sur la base de l’intérêt national, c’est-à-dire de la protection des Etats-nations.
Ce sont donc presque toujours les approches négatives et sécuritaires qui prédominent les relations internationales en matière de politiques migratoires.
Pourtant les migrants subsahariens qui doivent faire face aux fermetures progressives des frontières de l’Union européenne, à ses politiques sécuritaires, aux moyens quasi-militaires qui leurs sont opposés et aux répressions qu’ils subissent, au Maroc et ailleurs, participent aussi à leur niveau aux reconfigurations sociopolitiques et aux recompositions territoriales à l’œuvre avec la mondialisation, et ce malgré leur déficit de citoyenneté évident.
Mais comment réussir à faire prendre conscience de cela? Peut être qu’il faut revenir aux premiers concernés, les migrants eux-mêmes. C’est en tous les cas un des buts de GADEM que de donner la parole aux migrants.
Il est grand temps que les migrations fassent désormais parties des enjeux principaux des négociations de la communauté internationale afin de fournir un cadre pertinent où les mobilités des personnes se feraient dans les concertations multilatérales et seraient respectueuses en premiers lieux de migrants eux-mêmes et de leurs droits fondamentaux.