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11/10/2018
Dans une note de suivi relative à la situation des personnes migrantes arrêtées dans le nord du Maroc, particulièrement à Tanger, le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) dénonce la poursuite des «violences et les violations des droits des personnes noires non ressortissantes marocaines (…) à une échelle inédite depuis 2005».
La note, que le GADEM publiera jeudi 11 octobre, décrit «la situation extrêmement préoccupante des personnes maintenues dans les commissariats à Tanger depuis plus d’un mois pour certaines». L’association dénonce notamment «l’accès restreint à la nourriture (pain, eau et lait seulement) et aux toilettes, l’absence de couchages (seulement des matelas à même le sol sans couverture), des violences quotidiennes et de nombreux blessés et des personnes gravement malades sans aucune assistance».
Le GADEM fait également état de témoignages selon lesquels à ce jour, au moins 89 personnes de différentes nationalités (dont 6 mineurs) ont été renvoyées dans leurs pays d’origine, après avoir été détenues à Tanger.
L’ONG demande aux autorités marocaines, dont le ministère de l’Intérieur et de la Justice, de «mettre fin aux détentions illégales des personnes arrêtées (…), enquêter sur les allégations de traitements cruels, inhumains et dégradants dont ont été victimes des personnes noires non ressortissantes marocaines, suspendre les expulsions collectives hors tout cadre juridique, facilitées par les chancelleries», entre autres. Elle rappelle par ailleurs que le Maroc a ratifié des engagements internationaux censés garantir les droits des migrants «à un traitement légal, individualisé, respectueux», en conformité avec ces engagements.
Une conférence de presse est prévue demain à 11 heures, au siège de l’association (54 avenue de France, appartement 3, Rabat Agdal).