La situation des Marocains bloqués à Melilla s’est invitée au point de presse hebdomadaire, du 14 avril, de la porte-parole du gouvernement espagnol. Face à un dossier délicat, la ministre María Jesús Montero a préféré jouer la prudence. Sur un ton très diplomate, elle a salué la coopération avec le Maroc, soulignant que l’exécutif Sanchez «maintient une communication fluide et permanente» avec Rabat, sans donner davantage de détail.

Une position qui tranche avec les affirmations de la vice-présidente de Melilla. Dans des déclarations à la presse, Mme Gloria Rojas du PSOE a en effet révélé le lundi que le ministère espagnol des Affaires étrangères a entrepris des efforts en vue de convaincre le Maroc d’ouvrir «un passage humanitaire» pour faciliter le retour des centaines de Marocains bloqués depuis cinq semaines dans la ville.

Hier à la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, le président du groupe de l’USFP, Chakran Imam, a demandé au gouvernement d’El Othmani d’accorder la priorité au rapatriement des Marocains bloqués à Melilla et Ceuta depuis la fermeture des frontières terrestres, prise dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 au Maroc.