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Le Parlement européen a souligné, jeudi, l’importance de la coopération avec le Maroc en matière migratoire et la nécessité de soutenir les efforts du Royaume dans ce domaine.
Lors d’un débat au sein de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures du Parlement européen, l’accent a été mis sur les efforts déployés par le Maroc pour juguler les flux migratoires irréguliers et sur la nécessité pour l’UE d’apporter davantage de soutien au Royaume dans le cadre de sa politique migratoire et d’asile adoptée depuis 2013.
« Nous devons reconnaître les efforts majeurs consentis par le Maroc en matière de gestion des flux migratoires », a souligné le vice-président de la commission parlementaire, Emil Radev qui présidait la séance.
Il a rappelé qu’en 2019, “le Maroc a réussi à empêcher 74.000 traversées illégales vers l’Espagne, ce qui constitue une diminution des flux de 70 % au niveau des points de passage”. Il a également indiqué que “le Royaume a sauvé 19.500 personnes en mer durant la même année”.
Évoquant les accords de réadmission, M. Radev a souligné l’importance pour l’UE de mettre en place des mesures incitatives.
Mme Davinia Wood, chef de l’unité internationale à la direction migrations et affaires intérieures de la Commission européenne a pour sa part souligné l’importance qu’accorde l’Union européenne à sa coopération dans le domaine migratoire avec le Maroc dans le cadre d’un partenariat global dont les termes ont été réitérés lors du dernier Conseil d’Association.
Elle a rappelé que l’UE soutient la politique migratoire du Maroc depuis son adoption par le biais d’une multitude de projets et d’une allocation budgétaire qui s’élève à environ 342 millions d’euros qui couvre notamment la promotion de la protection des migrants y compris l’accès à l’assistance judiciaire, le renforcement de la politique migratoire au niveau local et central et la promotion du dialogue sud-sud sur les migrations.
La représentante de la Commission européenne a en outre fait état de la poursuite des discussions avec le Maroc pour approfondir davantage cette coopération, notamment en ce qui concerne la réadmission et la migration ordonnée dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.