26.11.19 | Le ministère de l’Intérieur a présenté les chiffres relatifs aux interventions de la protection civile jusqu’à août 2019. Il a également annoncé les modifications relatives au volet financier, spécialement après la demande de l’Espagne de revoir les budgets accordés à la protection civile pour combattre l’immigration clandestine.
Le ministère de l’Intérieur a dressé un rapport relatif aux interventions des services de protection civile durant les 8 derniers mois, et présente des nombres liés aux opérations de sauvetage dans plusieurs champs d’intervention. Les sauvetages ont été à la tête des interventions de la protection civile, avec 153.000 interventions. Suivi des accidents de circulation, avec plus de 90.000 aides. Les noyades, quant à elles, ont fait l’objet de plus de 14.000 interventions.
Le Maroc a été considéré comme transit en Europe, assistant à plusieurs drames d’immigration clandestine. Les services de la protection civile ont sauvé des dizaines de milliers d’immigrants clandestins, qui ont été victimes des drames en lien avec les tentatives de franchissement des terres espagnoles. Le ministère de l’Intérieur annonce, à travers un rapport, que 63 cadavres ont été retrouvés en mer entre janvier et août 2019, alors que 14.000 Marocains ont été sauvés des noyades et 12 toujours portés disparus. Le ministère a également annoncé que la direction générale de la protection civile vise la mise en œuvre d’un programme de développement et de modernisation de ses structures, dans le dessein d’assurer des interventions dans plusieurs champs.
Ce programme sera réalisé à travers l’ouverture de nouvelles antennes régionales, ainsi que le développement de tous les moyens de communication et d’intervention informatisés et l’achat de nouveaux équipement de sauvetage. Le ministère ajoute que plusieurs modifications se feront également au niveau des moyens financiers de la protection civile, qui n’ont connu aucune augmentation depuis 2010. Surtout après que l’Espagne est devenue le principal point d’entrées irrégulières en Méditerranée, avec 42.000 personnes enregistrées en 2018. L’accélération remarquable du flux d’immigration clandestine du Maroc vers l’Europe a poussé l’Espagne à demander à l’Union européenne d’accorder plus de fonds au gouvernement marocain pour combattre la migration.