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Déclaration à l’initiative du collectif Loujna Tounkaranké et co-signée par une série d’organisations et réseaux internationaux (dont le CNCD-11.11.11), à l’occasion du 6e Sommet de l’Union européenne et de l’Union africaine qui se tient depuis hier à Bruxelles : « Les signataires appellent les gouvernements européens et africains à abandonner l’approche sécuritaire des politiques migratoires, à faciliter la mobilité entre les deux continents et à « construire des ponts entre les peuples et non ériger des murs »
es 17 et 18 février, le sommet des dirigeant.e.s de l’Union européenne et de l’Union africaine se tient à Bruxelles. C’est le sixième sommet pour adopter une vision commune pour 2030 en mettant en avant les politiques sécuritaires et économiques.
Nous, organisations de la société civile africaine et européenne intervenant sur la thématique de la migration, conscientes des enjeux et défis et de la nécessité d’un changement de paradigme pour des rapports gagnants-gagnants entre les deux continents, interpellons nos États sur les questions suivantes :
L’Europe fait prévaloir ses intérêts en imposant à l’Afrique sa vision du monde, en mettant en œuvre des mesures et des politiques restrictives et répressives qui visent à freiner les migrations sur son sol en y investissant des moyens humains, matériels et financiers colossaux qui pourraient servir dans des secteurs plus pertinents. Les migrations étant un phénomène social, économique et politique inhérent à la nature humaine, la réalité des faits, prouve l’inefficacité de ces mesures et met en exergue les violations des droits humains des personnes migrantes.
Or, les politiques européennes ont pour conséquences de réduire les mobilités intra-africaines, pesant sur le développement du continent à moyen terme et allant à l’encontre des actes posés par l’Union Africaine à travers les cadres et instruments liant migration et développement durable.
Ainsi, il est important pour les États africains d’adopter les principaux instruments et textes tels que :
Toute négociation avec les autres continents doit être conforme avec cette volonté politique. A ce titre, nous dénonçons fortement cette volonté de l’UE de négocier avec le Sénégal pour le renforcement de la présence de Frontex au large des côtes sénégalaises qui remet en cause sa souveraineté nationale, notre liberté à la mobilité et pose aussi le problème des rapports de force entre un Etat et une organisation continentale comme l’UE.
Au-delà de cette question, l’implication de l’ensemble des acteurs et actrices notamment de la société civile dans la définition, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques et programmes n’est qu’un voeux pieux qui tarde à se concrétiser. En général, les textes sont souvent bien écrits mais leur application pose toujours problème par un manque de volonté politique.
Nous appelons l’Union européenne à abandonner l’approche sécuritaire des politiques migratoires, à faciliter la mobilité entre les deux continents et à « construire des ponts entre les peuples et non ériger des murs » tout en :
Signataires :
Source : https://www.cncd.be/Sixieme-sommet-UE-Union-Africaine