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Les autorités turques ont entamé la mise en oeuvre de leur plan de rapatriement de centaines de migrants marocains en situation irrégulière, qui se trouvent actuellement sur leur territoire. Devenue la nouvelle porte d’entrée vers l’Europe, la Turquie a commencé à imposer un blocus sécuritaire strict aux migrants maghrébins qui considèrent désormais le pays comme une station de transit vers les pays de l’Union européenne.
Selon des témoignages obtenus par Hespress, les autorités turques ont construit des camps sécuritaires et militaires pour recevoir les migrants rapatriés de Grèce, dont notamment des Marocains, qui feront l’objet d’enquêtes en perspective de leur rapatriement vers leur pays d’origine, avec une interdiction de voyager en Turquie pendant 5 ans.
Lors de leur périple vers l’UE, les « Haraga » (migrants) comme on les surnomme au Maroc, sont contraints de laisser leurs passeports à leurs connaissances en Turquie, de peur de les perdre ou de les endommager, d’autant plus que les forces de l’OTAN et l’armée grecque ne font preuve d’aucune flexibilité dans leur traitement envers les migrants. Ces derniers sont donc traités comme des envahisseurs menaçant la sécurité intérieure du pays, et non comme des réfugiés.
Imad (22 ans), l’un des immigrés marocains souhaitant traverser vers l’Europe via la Grèce, a indiqué que « les autorités turques ont arrêté plusieurs migrants en raison de leur résidence illégale dans le pays« , notant qu’un certain nombre d’entre eux résident à Esenyurt, ou dans le quartier de Fatih à Istanbul.
Une fois sur place, les « Haraga » marocains comptent sur des passeurs syriens qui ont auparavant transporté un certain nombre de migrants à travers le fleuve Evros, qui trace la frontière entre la Grèce et la Turquie sur plus de 150 kilomètres.