Au Parlement européen, les eurodéputés issus de formations d’extrême droite se relaient pour adresser des questions écrites à la Commission européenne (CE) portant sur le Maroc. L’Allemand Guido Reil, du parti Alternative pour l’Allemagne et membre du groupe Identité et Démocratie, vient de s’ajouter à la liste. Il a choisi l’immigration clandestine, thème favori de la communication de son parti, pour décocher des flèches en direction du royaume.

Il a demandé à la CE d’établir une «évaluation transparente» des accords conclus en la matière entre Rabat et Bruxelles et de fournir des informations fiables sur les aides financières accordées au Maroc pour lutter contre l’immigration illégale.

Le parlementaire a dénoncé le «refus du Maroc de rapatrier» tous ses ressortissants sans-papiers alors que le pays a reçu, selon lui, «d’importantes sommes d’argent pour le contrôle et la gestion des migrations». En 2018, plus de 10 000 citoyens marocains sont entrés en Europe, affirme-t-il. A ce chiffre, il ajoute les 40 000 migrants, principalement de l’Afrique subsaharienne, qui ont traversé le Maroc vers l’Europe.

L’eurodéputé a conclu sa question écrite à la Commission européenne en s’interrogeant sur les mesures concrètes prises pour jouer le gendarme de l’Union européenne.

Pour rappel, en 2018, l’UE a accordé au Maroc 140 millions euros pour freiner les arrivées de migrants en Espagne. La totalité de la somme ne lui a pas encore été versée.