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L’Association marocaine pour l’intégration des immigrés a exprimé, cette semaine, sa préoccupation face à la tension croissante aux Canaries «sans qu’aucune mesure ne soit prise pour l’éviter» et a mis en en garde contre la discrimination et la haine se répand envers le groupe de migrants. Dans un communiqué cité par le média espagnol Telde Actualidad, l’ONG a dénoncé les discours «qui visent à susciter un rejet et une plus grande discrimination des personnes qui se trouvent dans des circonstances très vulnérables».
«Nous regrettons profondément qu’au milieu de cette crise, les autorités ne soient pas en mesure de prendre des actions pour éviter d’éventuels problèmes de coexistence. Cette tension, qui était prévisible, est une conséquence directe du blocus des migrants dans les îles», souligne l’entité basée à Malaga.
Elle pointe du doigt des similarités par rapport à ce qui se passe, depuis des années à Ceuta et Melilla. «Les migrants y sont détenus pendant des mois – dans certains cas pendant des années», dénonce-t-elle, en estimant que les migrants font face à de l’insécurité, ce qui affecte aussi leur environnement.
De l’avis de l’Association, l’Espagne «doit immédiatement transférer ces personnes dans la péninsule et prendre des mesures visant à atténuer cette hostilité qui se propage et qui provoque un climat de haine sans précédent dans les Îles».
«Nous ne pouvons que regretter que cette crise de l’humanité, causée en grande partie par l’inaction du gouvernement, soit confondue avec une crise migratoire. La migration est un phénomène qui a toujours existé et l’histoire de l’humanité est aussi l’histoire de la migration», rappelle Ahmed Khalifa, président de l’ONG, cité par le communiqué.